mercredi 11 septembre 2013

Le templier [Pas-à-pas]

Salut à tous!
On se retrouve aujourd'hui avec un nouveau tutoriel, qui prendras la forme d'un pas à pas. On parleras de pas mal de techniques en cours de route, pas d'inquiétude.
A chaque photo, pour vous aider, j'ai mis les pots de peinture utilisés lors de ladite étape.

Etape 1: Couche de base:


 1: le Blanc. Après votre sous-couche, blanche en l’occurrence, il faut savoir que si elle est faite comme il faut, elle doit être vaporeuse, et donc ne pas être trop couvrante chromatiquement parlant. Ainsi, je repasse trois couches diluées de blanc sur le bouclier et le drapé.

2: Rouge sombre. Ensuite, deux couches diluées d'un rouge sombre, donc plus couvrant. Ne passez pas directement à un rouge vif, il ne couvrira pas suffisamment votre sous-couche, qui transparaîtra.

3: TMP, couche de base. Ici, il s'agit d'une couche uniforme de Leadbelcher, métal sombre, qui permettra de créer plus tard un vrai contraste.

Etape 2: Fondus, éclaircissements, peau et détails

  1: Dégradé de rouge. Ici, je part sur une couche de Red Gore, que je fond suivant un éclairage zénithal (qui vient du haut donc, la lumière tombe sur la figurine comme la pluie) avec du Blood Red puis du Fiery Orange. Le rouge vif sert en réalité de transition, c'est l'orange qui sert réellement de lumière.

2: Détails. Le pommeau sera doré avec un dégradé Screaming Bell-Dwarf Bronze-Auric Gold Armor (vous ne voyez pas les deux dernières étapes sur cette photo, mais plus tard). Les ceintures sont peintes en Tuskgor Fur puis dégradées dans le frai au Cadian Fleshstone. 

 3: TMP argenté, couche de base de la peau. Le TMP est fini au Mithril Silver, pas trop dilué pour éviter un effet de pigments qui surnagent. Sur l'épée, c'est un test pour une future figurine, ça parait un peu fantaisiste, mais on peut fondre les transitions grâce à des lavis. J'applique une couche de base très jaune pour la peau, pour créer un teint de peau très chaud.


Etape 3: Lavis, Effets et détails

 1: Tunique. Deux options s'offrent à vous. Soit vieillir comme moi la tunique grâce à un lavis de Nuln Oil mélangé à l'alcool à 90, soit remplacer le noir par du Séraphim Sépia, qui vous donnera une tunique particulièrement vieillie.

2: Acier, Peau, Cuir, Détails. Pour finir le TMP, j'applique un jus de Drakenhof NightShade sur l'acier, qui en seras bleui, comme les aciers bleuis à la flamme. Les cuirs sont traités au Sépia et Reikland Fleshshade. Je passe deux lavis de sépia sur la peau, ce qui la jaunit encore, puis je l'éclairci progressivement dans des teintes os (Ushabti Bone par exemple). Une partie brûlée du visage est passé à trois voire quatre lavis de Reikland, cela donneras un effet très appréciable. Les coups portés sur le bouclier et les transitions de l'épée sont affinées grâce au Drakenhof Nightshade.


Etape 4: Soclage 

1: Sous-couche blanche.

2: Mise en place d'une base de noir, sans trop de profondeur. Finalement, je trouvais ça plus efficace que le blanc.

3: Mise en couleur. J'ai utilisé des couleurs pures, sans dégradés (sauf l'or du visage central), des tons très vifs, comme sur les codex aztèques en général. Le jaune est peint sur une base de Bronzed Flesh, sinon le noir transparaît. N'oubliez jamais la questions du pouvoir couvrant de vos couleurs.

Vue globale
Vue globale du socle
Voilà! Sur ce, je reste à votre disposition pour toute question constructive!
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Bien à vous,

Had'


samedi 3 août 2013

El Torres di Melancolia Durcia [TMP]

Salut à tous !

Aujourd’hui, on se retrouve avec un nouveau tutoriel court (eh oui, ça a du bon de prendre de l’avance, je peux sortir un peu de variété sur le tutoblog…) qui concerne le fameux TMP (True Metallic Painting), technique qui consiste à représenter le métal à l’aide de peintures dites métalliques, c’est-à-dire contenant des paillettes (souvent d’aluminium) en plus des pigments et du liant.
Je me base sur une jolie figurine de chez Figone, El Tores Del Melancolia Durcia, enième ibère de la gamme, en 54mm, mais ma foi fort bien sculptée.
On se concentreras sur le plastron pour la démonstration :

Etape 1 : Couche de base et éclaircissement:


Ici j’applique du Leadbelcher (GW), en couches fines, sans trop diluer, pour éviter un effet de surnage des paillette métalliques.
Il me faudra environ 5 couches pour obtenir un résultat satisfaisant. A partir de la 4e couche, je commence à peindre dans le frai les zones les plus éclairées avec du Mithril silver (GW). Je fais en sorte que la couleur claire soit de plus en plus intense au fur et à mesure que je m'éloigne de la frontière avec la couche de métal sombre.

Cette étape fait appel à la technique du fondu dans le frai, que vous connaissez sans doute déjà grâce à mon tutoriel sur les fondus sur base jaune (mettre ici le lien vers le tuto), l’étape suivante quant à elle seras différente.

Etape 2 : Ombrages:



Cette étape va faire appel à une technique d’ombrage en couches successives.
Je n’utilise pas d’encres et de lavis, en particulier ceux de chez Games Workshop, car ils laissent un aspect brillant à la figurine. Des couches de peinture noire diluées sont donc appliquées, j’essaie atténuer l’auréole des premières couches grâce à un pinceau non chargé de peinture.


Au fur et à mesure, les couches de peinture sont de moins en moins diluées, plus on va vers le creux et les endroits qui ne sont pas atteints par la lumière, moins on dilue, plus l’ombre seras prononcée.
Ayez bien en tête que j’utilise du noir un peu arbitrairement, n’importe quelle couleur ou presque peut servir d’ombre. En général vous le savez, j’utilise des ombres bleus, et il est possible d’ombrer en vert, en bordeaux et en bien d’autres teintes encore, selon l’harmonie que vous souhaitez. Selon que vous choisirez une complémentaire ou une contrastée de la couleur majoritaire sur votre figurine, l’effet seras différent. L’avantage (ou l’inconvénient si vous êtes un agressif du pinceau…) du noir est qu’il créé une ombre neutre.
Une fois votre TMP de base fait, n’oubliez pas que vous pouvez systématiquement teinter votre métal à l’aide d’un lavis, ainsi, un métal rose, jaune ou vert est tout à fait réalisable, vous n’êtes limités que par vos goûts !

Sur ce, je reste à votre disposition pour toute suggestion, proposition, conseil ou insultes (pas trop dans cette dernière catégorie s’il vous plait), n’oubliez pas de partager le blog et mon humble travail sur vos réseaux sociaux favoris et de visiter régulièrement le blog principal !

Enjoy !

H’







lundi 15 juillet 2013

Cavalier du Chaos [Fondus]

Salut à tous!

Aujourd'hui on reprends avec un petit tuto sur les fondus, avec comme support les Cavaliers du Chaos de chez Games Workshop!

Le principe du fondu consiste à appliquer, sur une couleur de base, une couleur plus claire et de profiter que la première soit encore humide pour fondre les contours de l’éclaircissement dans la couleur de base, et ainsi faire disparaître toute transition visible entre les deux.

Comme j'ai été à l'école Bonamant, nous on appelle ça la peinture dans le frai. Le fondu devient intuitif, on mélange les couleurs directement sur la figurine.
Selon moi, on devrait apprendre cette technique dès le début, dès la première figurine, le rendu est très satisfaisant sans trop d'efforts, et la suite de l'apprentissage en est facilité.

Contrairement à l'idée répandue par les premiers guides de peinture Games Workshop (dont l'auteur, ma foi fort sympathique, mériterais parfois le bûcher pour avoir diabolisé certaines méthodes de peinture), il ne faut qu'un seul pinceau, et pas deux, ce qui est complètement inutile.
Attention toutefois, appliquer cette technique comme ici sur toute une figurine est long et fastidieux.

Diverses méthodes sont applicables, et à priori, vous les verrez toutes dans ce tuto puisque je bidouille très souvent en alternant entre ces techniques pour obtenir un rendu qui me satisfasse.

La première consiste à appliquer sur une base fraîche votre éclaircissement et ensuite affiner les transitions avec un pinceau non chargé en peinture.

La seconde consiste à appliquer une teinte claire très diluée sur une base sèche, et de revenir sur les transitions avec un pinceau légèrement humide. Cette technique est surtout utile pour les corrections et les finitions, elle est moins fine et le rendu moins parfait.

Une dernière méthode consiste à faire disparaître d’éventuelles transitions trop marquées en appliquant un glacis (ici je ne sais pas si j'en aurais besoin, mais je vous montrerais quand même ce que ça donne).

Durant ce tutoriel, je prendrais à chaque fois deux exemples photo, un sur une monture, l'autre sur un cavalier, que vous puissiez vous faire une bonne idée du rendu à atteindre. Malgré tout, ne vous fiez pas trop aux photos, elles ne sont pas très bonnes.

Etape 1: Couche de base:


Alors ici, je passe d'abord une couche uniforme de jaune (Sunburst Yellow GW) sur ma figurine, à l'aérographe. Ça n'est normalement pas nécessaire, mais je préfère ne pas me taper toute la figurine au pinceau et ainsi me concentrer sur de petites zones de fondus pour mieux vous expliquer.

 Ici rien de compliqué, je vous ai entouré les zones qui recevront les fondus clairs (en rouge) et celles qui recevront les ombrages (en bleu), pour que vous voyiez où regarder.





Etape 2: Fondus Clairs:


Bon alors là, l'idée c'est de repasser une couche de Sunburst yellow diluée (consistance fluide, sans faire trop perdre de son pouvoir couvrant à la peinture, je dirais 50/50, eau/peinture), et, pendant qu'elle est fraîche, passer une ligne de blanc pur (Skull White GW) là où vous souhaitez éclaircir.

Mélangez la frontière entre les deux peintures jusqu'à ce que vous ne voyiez plus de rupture marquée entre les deux zones. Je vous conseille pour cela d'utiliser un pinceau non chargé en peinture et à peine humide.
Ne vous inquiétez pas outre mesure si c'est votre première fois, le coup de main s'attrape assez vite, commencez par de grandes zones (pourquoi ne pas peindre sur une grande plaque de plastique pour vous exercer, vous aurez toute la place que vous voulez, sans gâcher une figurine pour autant).

Je me doute que ça a l'air simple sur le papier et qu'une fois devant votre pinceau, c'est une cataschtroumph. En réalité, ça n'a rien de compliqué, c'est comme faire un gros gribouillage de peinture bien fraîche, les couleurs se mélangent naturellement.

Si vous mélangez trop vos peintures (et donc si vous vous retrouvez avec une zone jaune et un éclaircissement jaune pâle au milieu), appliquez une petite touche de blanc au centre de votre jaune pâle et affinez les transitions. Vous obtiendrez un fondu très acceptable!



(Autant pour moi, la photo montre l'autre côté du cheval. Je corrige ça pour le reste du tuto)


Etape 3: Ombrages:


Dernière étape, les ombrages. En effet, sans un bon contraste, apporté par les ombres, votre fondu quand il est très clair comme ici (eh oui, une base jaune, c'est pas commun sauf sur les canaris...) ne seras guère esthétique.
J'applique donc un premier ombrage vaste de Jaune Primaire (Gamme Vitrail, Lefranc&Bourgeois) en évitant bien sûr d'ombrer le fondu blanc et en laissant une zone de jaune pur autour du fondu.



Ensuite, les creux et ombres les plus prononcés sont traités grâce à un glacis jaune-orangé, ce qui va donner plus de puissance à vos couleurs, il faut avouer que le jaune est un poil fade.


Vous remarquerez qu'il n'y a plus de photos du cavalier à ce stade, c'est tout simplement parce que je l'ai foiré en beauté, en appliquant une ombre marron, que je trouve bien trop prononcée à mon goût.
Vous jugerez, mais quand même, je préfère un orange sombre qui se marieras mieux avec le jaune ambiant.



Etape bonus: les cornes

Un petit bonus, le fondu que je fait habituellement sur les cornes, c'est un fondu de Bleached Bone, puis de Tuskgor Fur et enfin de Chaos Black. Que du fun, ça rends bien et c'est un bon exercice pour vous, en effet les stries des cornes masqueront un peu quelques transitions maladroites!




Eh voilà! C'est tout pour ce coup-ci, mais je vous rassure tout de suite, d'autres tutos sont en préparation, j'ai aussi pas mal de figurines sur le feu, dont les cavaliers ci-dessus qui arriveront dans le courant de l'été!
Je reste à votre disposition pour toutes précisions utiles.

Sur ce,

Enjoy!

H'

vendredi 5 avril 2013

Runes to my Salamander [Soclage]

Salut à tous!
Aujourd'hui pour ce second tutoriel que j'ai l'honneur et le plaisir non dissimulé de vous présenter, on va s'attaquer au soclage.

Après tout, pourquoi s'attarder des heures sur une figurine si c'est pour rater son socle? Un socle raté, c'est aussi une figurine ratée, aussi magnifique soit-elle.
Pour ce coup-ci, j'ai décidé de privilégier l'artisanal, et je présenterais un Piédestal Viking dans un milieu marécageux.

Etape 1: Préparation du socle et du support.

Bon, tout d'abord, le piédestal est sculpté et coulé dans du plâtre. C'est une étape à part, qui ne seras pas expliquée, vous vous en doutez.
Pose de la colle
La base est une plaque d'aggloméré cartonné, découpé aux dimensions adéquates. Je fait dépasser la base pour permettre de figurer le marais environnant notre autel.
Dans un premier temps, il s'agit de passer une couche de PVA uniforme sur la base, de placer l'autel sous-couché en blanc et de laisser sécher tout ce beau monde. La PVA permettras une étanchéité totale lors de la pose de l'eau artificielle.
En attendant que ça sèche, détendez vous, foutez les doigts de pieds en éventail.
Colle posée uniformément
Autel, sous-couché en Skull White (GW)
Autel positionné.

La dernière étape de notre préparation consiste à planter les éléments les plus imposants du décor hormis la pierre, à savoir les arbres morts. Pour cela, j'utilise tout bêtement des branches, sélectionnées selon leur forme. Un bête trou dans la base, un coup de cyano et paf.

Etape 2: Peinture de l'autel


La couche de base qui agrémenteras notre splendide piédestal à la gloire des anciens dieux est composée de Shadow Grey (GW), un gris bleuté et de Rotting Flesh (GW), une couleur crème verdâtre, dans les proportions 50/50.

 Le premier ombrage est réalisé grâce au mélange précédent, additionné  d'une pointe de Chaos Black (GW). La partie la plus sombre est traitée grâce à du Chaos Black (GW) pur.

Un ultime lavis de détourage est exécuté grâce à un mélange d'encre verte Athonian Camoshade (GW), d'alcool à 70° (oui, n'oubliez jamais que je dilue exclusivement à l'alcool) et de liquide vaisselle (45/50/5).
Soyez très prudent lors de cette étape. Si vos couches de peinture sont suffisamment fines, le pinceau va gratter la surface et faire ressortir les angles et les imperfections de la pierre, ce qui est très appréciable (une démarche équivalente va être reprise dans quelques moments). Toutefois, ayez la main légère. Le mélange a tendance à être agressif et attaque la peinture, n'en enlevez pas trop et traitez le passage du lavis comme une caresse de votre pièce visant à étaler le lavis.

Une dernière étape, plus ou moins important selon votre goût personnel consiste à brosser à l'aide d'une éponge de cuisine la pierre et ainsi faire ressortir les angles et les proéminences en enlevant la couche de peinture la plus sombre. C'est plus simple et a un rendu plus naturel que le brossage à sec qui rajoute des couches superflues sans véritable contrôle.
Encore une fois, on y va mollo, au risque de devoir se taper 1h30 de retouches fastidieuses.

Etape 3: Le marais putride

Pour cette étape, nous travaillerons avec des pigments et des matériaux comme l'herbe statique et le gravier de rivière.
Une première couche uniforme mais non nivelée (entendez par là qu'il ne faut pas avoir peur d'accumuler les pigments en paquets à certains endroits) de Vert Oxyde de Chrome (Vallejo) viendras couvrir la base et les bords de la première série de marches.

 Par la suite, j'applique des petites touches de Noir de Vigne Allemande sans me soucier du contrôle du rendu. N'oubliez pas que tous ces détails seront noyés par l'eau artificielle et donc, l'application plus ou moins contrôlée ne seras pas visible.
 Par la suite, je colle à la PVA des zones d'herbe statique et de gravier de rivière. Soyez fous, après tout, peut importe la disposition. Pensez quand même à couvrir la base de vos arbres, histoire de cacher un peu la misère. N'ayez pas peur de mettre des bonnes couches, elles pourront ainsi dépasser de l'eau.

Enfin, une bonne couche d'eau artificielle va venir recouvrir tout ça, après avoir entouré la base de scotch, par fines couches.


Ici, la photo est prise alors que l'eau n'est pas sèche. Il manque une dernière touche. Il reste des zones où les tâches de pigment sont ostensibles et rendent assez mal. Une fois l'eau sèche, des petites touches de peinture Vitrail (Lefranc&Bourgeois) marron vont venir cacher ces vilaines tâches.

Voilà, en somme c'est à peu près tout.
Une fois tout ce bazar sec, vous pourrez coller par dessus une magnifique figurine qui pourra trôner et épater les copains.

Je reste à vôtre disposition pour d'éventuelles questions et vous dit à la prochaine pour un prochain tutoriel!
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Un plaisir!

Had'


Yarry Le Hobbit [Figurine complète]


Bonjour à tous !

Aujourd’hui on se retrouve pour mon premier pas-à-pas, et c’est Yarry, ce célèbre hobbit de chez Enigma, que tout bon peintre se doit de finir par gribouiller.
N.B : toutes les couleurs utilisées lors de ce pas-à-pas sont des couleurs Games Workshop, certaines références plus vieilles que d’autres, reportez-vous aux tableaux de conversion anciennes-nouvelle gammes disponibles un peu partout sur internet.
J’utilise des couleurs d’autres marques, mais c’est si rare que je vous préviendrais au cas par cas.
Le terme « pointe » va être utilisé assez souvent ici. Grosso-modo, une pointe c’est la charge de peinture que peut accumuler le pinceau jusqu’à mi-hauteur des poils sans former une goûte. Je me rends bien compte que c’est vague, et c’est fait exprès pour deux raisons majeures, la première étant que du coup, vous créerez vos propres couleurs ce qui est bien mieux que de suivre un abruti de mon espèce, la seconde étant que c’est moins contraignant pour moi de ne pas avoir à mesurer la quantité à chaque touche de peinture, l’essentiel étant quand même de prendre du plaisir à peindre.
Bonne peinture !
Had’

Etape 1 : Nettoyage et sous-couche


Bon forcément, vous le savez tous, on nettoie sa figurine une fois déballée, l’huile sèche (ou pas !)sur la figurine ne fait jamais bon ménage avec la peinture.
J’ai sous-couché en blanc grâce à la bombe de Skull White de chez Games Workshop, je préfère le blanc car c’est une sous-couche neutre, qui n’embête personne dans la pose des couleurs par la suite, en effet, une sous-couche noire à tendance à être visible après la 4ème couche de base, ce qui a tendance à me gonfler.

Etape 2 : Couches de base visage et peau


La peau est traitée grâce à un mélange assez complexe qu’il me serait difficile d’expliquer en matière de dosage précis, j’élabore mes couleurs au jugé et à l’instinct, ce qui est encore la meilleure manière de procéder sans être une machine qui suit aveuglément des step by step (ne vous sentez pas visés, je pense plutôt aux tutos bien dirigistes de chez Games par exemple).

En gros, c’est une base de Doombull Brown mélangé avec deux pointes de Camo Green, une de Cadian Fleshstone et une ou deux de Red Gore selon la chaleur que vous voulez donner à votre peau.
Les cheveux et poils en tout genre (et c’est là que je me rends compte que j’en ai oublié la moitié !) sont peints avec le mélange suscité additionné de deux à trois pointes de Dark Angels Green et d’une de Chaos Black.
Continuons plus avant dans cette voie, je réserve les vêtements pour plus tard, toutefois, le mélange précédent est aussi appliqué sur le pantalon.
Les éclaircissements vont de plus en plus clairs moyennant des tons intermédiaires (en somme, je pars vers un mélange qui ressemble de près ou de loin à un Bleached Bone légèrement rosé). C’est là que je me rends compte que j’ai eu la main lourde, bien trop lourde.
Nul besoin de s’affoler chers lecteurs ! En effet, les glacis et lavis successifs sont là pour ça. Je reprends les transitions avec la couleur de base et j’uniformise le tout grâce à des lavis successifs (7 en tout je crois), une goutte d’encre de chine dans 10 gouttes d’eau environ..
La même technique est utilisée sur les jambes et les bras pour uniformiser le teint, qui seras assez sombre (les photos sont très mauvaises et je m’en excuse, le but étant plus de vous montrer les variations de lumière à ce stade). L’avantage des filtres posés par glacis sur la peau est qu’ils laissent transparaitre les zones lumineuses, en fait, que j’ai eu la main lourde est plus une bonne idée qu’autre chose grâce à ce procédé.
La frontière avec les cheveux est détourée à l’encre noire, et on passe aux yeux.
Il est important de bien réaliser vos yeux, tout le caractère de votre figurine passera par les yeux. Je décide de les faire très clairs (un fond de blanc donc) pour établir deux points focaux.
 Je peins l’iris en Temple Gard Blue et pose une toute petite touche de lumière au centre de ce dernier. C’est là tout le génie de la chose, ce minuscule éclat donneras caractère et puissance au regard de notre hobbit !

Etape 3 : Cheveux et poils


Une fois la couche de base posée (dont j’ai donné la recette un peu au-dessus), vous avez deux solutions. 

Dans tous les cas, la première couleur sera un Graveyard Earth et la seconde un Bleached Bone, pour faire un lien avec la couleur de peau, les deux couleurs appliquées sur une zone de plus en plus fine (en somme, vous ferez des « mèches » à votre figurine). J’utilise personnellement un technique un peu fastidieuse qui consiste à peindre chaque mèche une à une, ce qui permet de bien différencier les poils et d’obtenir un meilleur contrôle du rendu final. Toutefois, un simple brossage à sec de moins en moins appuyé au fur et à mesure de l’éclaircissement fera également son effet pour ceux d’entre vous qui ne veulent pas passer une demi-heure sur une tête blonde.
Les poils des pieds sont exécutés de la même manière, quant à ceux des bras, il s’agit d’un passage d’encre noire sur la zone pileuse puis de traits fins au Chaos Black.

Etape 4 : Vêtements

La chemise est peinte dans un premier temps au Bronzed Flesh. Les plis sont passés au Bronzed Flesh additionné de blanc et les creux à l’encre marron, puis les plus profonds à l’encre noire. Pour être honnête, je n’aime pas me compliquer la vie avec les vêtements. Les motifs sont simplement réalisés avec une ligne large de Screaming Bell, un cuivre rougeâtre, par-dessus laquelle je peint des lignes parallèles fines de Chaos Black.





La cape est basée avec un mélange de Regal Blue, Temple Gard Blue, Moot Green et Dark Angels Green (environ dans les proportions 3/2/1/2) pour obtenir un turquoise sombre. Chaque pli est éclairci par le mélange additionné de blanc, j’ai dû éclaircir trois fois en tout. Pour accentuer le contraste, les creux les plus prononcés sont passés à l’encre noire. Ce système clair/sombre est aussi utilisé pour le pantalon.
 












Etape 5 : Quelques détails et le socle


Pour ce qui est des détails, je vous laisse choisir vos couleurs, je ne me suis pas foulé, partant du principe qu’on ne passe pas plus de temps sur une boucle de ceinture que sur un visage.
Le fourreau de l’épée est passé au blanc puis détouré pour contraster et focaliser le regard. De manière générale, tous les détails sont détourés pour signifier l’ombre inhérente à tout objet, même plaqué sur un tissu par exemple.
Le rocher sur lequel se tient mon hobbit (le gros, pas celui sous son pied) est un simple caillou ramassé dans une balade en forêt. Soyez à l’affût de ce genre de choses, ça peut toujours servir, preuve en est. Les zones d’ombre de la pierre sont réalisées grâce à des pigments purs (Noir de Vigne Allemande, disponible sous diverses marques, c’est un noir mat verdâtre), appliqués généreusement là où la lumière ne peut logiquement tomber du fait du relief.
L’eau artificielle (Prince August) est utilisée tel quel, sur un lit de gravier de rivière très fin (R.S.D. France).

Etape 6 : Epilogue et repos


Malgré quelques difficultés, cette figurine a été fort sympathique à peindre, d’autant qu’il s’agit d’un grand classique.
Je ne suis pas à mon summum technique vous vous en doutez, mais la pratique du pas-à-pas requiert de s’arrêter assez souvent pour prendre les photos et à réfléchir à ce qu’on fait. Ce dernier point est, pour moi qui ne peins que d’instinct, particulièrement mortel. A mon avis, mes prochains tutos concerneront plutôt de petites parties qu’une figurine entière.
N’oubliez jamais que c’est votre sensibilité propre et vos goûts personnels qui transparaissent à travers vos peintures, ne vous bornez pas à suivre un modèle, et surtout pas le mien!

Sur ce, je reste à votre disposition pour répondre à vos question, subir vos insultes et les provocations en duel de la part de photographes professionnels.

Enjoy !

Had’